Votre projet est dans une zone de tumulte, l'oppression vous menace, les frontières se brouillent. Votre implication rend bientôt impossible la distinction de la part d'écrasement qui vient du dehors, de l'environnement, de celle qui est en vous et bride votre respiration propre.

D'ailleurs vous vous sentez pénétré à ce point que tout devient trop lourd, trop complexe, trop fragile...

Quelles sont donc ces choses qui vous sont chères et se trouvent menacées ? vos compétences ? votre légitimité ? les objectifs du projet ? vos ressources ? votre avenir ?

Et si l'oppression ressentie, certainement aussi par les membres de l'équipe était un symptôme de la défaillance de cette fonction vitale qu'est l'adaptation ? Quelle part est-ce raisonnable de prendre à son propre compte ? Quelle est la part de création collective dans cet état ?

Première nécessité: élargissement immédiat du champ des consciences, à commencer par les productions collectives de l'organisation, ses archétypes, parfois hérités de l'environnement, de l'histoire.

Ces figures imposées ne sont peut-être pas si nombreuses, et sont souvent déroutantes de simplicité, mais leur activation à la manière d'un sous-programme informatique est extrêmement rapide et sournoise. Il faut les ausculter, sans en nier les externalités positives, qui permettent des comportements réflexifs salutaires.

Faites donc entrer l'objectif d'élargissement des consciences dans le champ du projet...

Il vous reste à faire le silence en vous et respirer à fond pendant quelques instants...écoutez une musique qui vous plait, ouvrez un livre qui vous tend les bras, souriez à votre voisin.