Pas loin de chez nous de l’autre côté du Rhin…

Nos voisins allemands ont eu droit à leur supression de jour férié l’an passé, et les voilà ballotés dans la tourmente du débat sur la durée du travail.

Il y a 6 mois, Opel (30 H semaine) ou Deutsche Telekom (34 H semaine) réduisent la durée du travail. Aujourd'hui, le Land de Bavière impose à 200 000 contractuels de la fonction publique bavaroise 42 H semaine contre 38,5 précédemment.

Siemens menace de délocaliser des milliers d'emplois et réclame plus de souplesse dans la réglementation du travail. Depuis février, un accord autorise les personnels hautement qualifiés de la métallurgie et de l'électronique à passer de 35 à 40 heures.

Du coup, le ministre de l'Économie envisage le retour à la semaine de 40 heures comme un remède à la fuite des entreprises vers les pays voisins de l'Est, et le chancelier Schröder prône, quant à lui, une entreprise flexible où l'on pourrait passer de 30 à 40 heures selon les semaines et les besoins.

La moitié des allemands ne croient pas à l’efficacité de la méthode. Les syndicats estiment que cette mesure va créer du chômage. Une vision partagée par certains experts qui ne lui accordent des effets positifs que sur le long terme.

C’est le coût du coût du travail plus que sa durée qui semble en cause. L'Allemagne est la deuxième derrière la Norvège dans la hiérarchie des pays européens pour le coût de l'heure travaillée dans l'industrie.

On peut déjà sentir chez nous quelques signaux qui annoncent que le débat pourrait résonner en France prochainement.

Vu sur l'édito (Alain Hugon) : http://www.territorial.fr/site/actu.html?content=ResEconomie