Le lien Entreprise - Salarié se dégrade, mais il ne s’agit pas d’une fatalité. Les salariés sont sans doute bien plus éveillés que par le passé, plus exigeants…tout comme les publics des salles de concert ou les amateurs d’art par exemple. Ils cherchent, s’interrogent, questionnent, mais s’ils ne disposent pas de l’espace de parole, d'action nécessaires dans leur entreprise, et bien ils vont s’exercer ailleurs. Quoi de plus normal ?

 
Alors…qu’est-ce qui n’est plus tenable dans ces entreprises ?
 

• La pression aveugle et la fuite en avant sans repères suffisamment éclairés ?
• L’absence trop fréquente de  ou de reconnaissance ?
• La recherche parfois déçue d’exemplarité dans les comportements du management ?
   

On a cessé d’aplatir les organigrammes en même temps que les promoteurs de la gestion de projet distribuaient des injonctions d’autonomie, de manager simultanément « stratège » et « proche du terrain ». Implicitement, le management intermédiaire était souvent disqualifié. Les coûts induits dans les comptes d’exploitation étaient comprimés au maximum.

Hélas, les précieuses fonctions de « traducteurs » de ses personnels, pour décliner la stratégie globale, donner du sens localement, ne faisait pas l’objet d’annexes dans lesdits comptes soumis aux actionnaires.

 
Alors…la confiance à restaurer prendra du temps…d’autant qu’elle doit se satisfaire de petits témoignages et de petits actes quotidiens pour pouvoir la rebâtir, et qui n'ont rien de spectaculaires.

C'est dans ce sens ou il s'agit bien d'une notion de responsabilité individuelle. En effet il ne sera guère question de se faire remarquer sur ces petites choses...mais au bout de quelques temps, certains parviendront à mobiliser...et pas d'autres. On imaginera peut-être alors que la dernière formation au management reçue était particulièrement efficace, ou que le discours du Dirigeant a été impactant...

Prenons grand soin du cadre quotidien, il faut un terreau favorable pour que la responsabilité individuelle de chacun à son poste, dans son rôle, trouve matière à s’exprimer.

Et cette notion déborde largement le cadre de l’entreprise. On peut la voir comme des cercles concentriques : entreprise, famille, immeuble, cité, région, pays…qui poussent en permanence à imaginer la portée de nos comportements et attitudes, et leur participation à ce monde qui nous est donné à voir dans nos réalités quotidiennes.